Le spécialiste du traitement de l'eau des piscines par UV coté en bourse
Benoit GILLMANN
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Après avoir fêté 18 années d'existence, la société héraultaise de traitement de l'eau par ultraviolets, BIO-UV Group, a été introduite en bourse au milieu de l'été. La croissance remarquable de l'entreprise et ses objectifs de développement sont le fruit d'une stratégie de conquête de marchés, allant bien au-delà de son secteur historique, la piscine.
Nous avons rencontré l'équipe de Benoît Gillmann, Président Fondateur de BIO-UV Group, au lendemain d'une signature de contrat avec l'un des géants du transport maritime. Timing parfait pour évoquer cette nouvelle activité : le traitement des eaux de ballast.
Une technologie unique, des applications multiples
Son coeur de métier, la société BIO-UV Group le porte presque en son nom. Il s'agit d'un procédé de traitement de l'eau par exposition aux rayons ultra-violets, développé dès le milieu des années 90. Au fil des années, ce procédé a considérablement progressé. Le traitement de l'eau par UV présente des avantages indéniables en matière de consommation d'énergie, d'économie et de confort. Cette technologie a permis à la société BIO-UV Group de se développer rapidement dès les premières années.
Des bassins toujours plus grands et des certifications
Ayant installé sur sa propre piscine un UV artisanal, Benoît Gillmann n'imaginait sans doute pas pouvoir, un jour, équiper les bassins des requins du Seaquarium du Grau-du-Roi. En effet, aujourd'hui, la technologie BIO-UV est non seulement adaptée et utilisée pour les piscines ou spas privés, mais également pour les piscines publiques, aquariums, systèmes de potabilisation de l'eau, systèmes de traitement des eaux usées ou de process industriels et même pour les systèmes de traitement des eaux de ballast des porte-conteneurs de 400 mètres...
L'entreprise a su faire évoluer ses produits et ses processus de fabrication pour satisfaire les besoins de ces différents marchés. Les équipes se sont imposé des contraintes de qualité, leur permettant d'obtenir les certifications et agréments nécessaires dans le monde entier, dont, entre autres, la certification ISO 9001/2015.
Le nouveau marché des eaux de ballast des navires
Les eaux de ballast des bateaux, eaux qui remplissent les cales des navires pour équilibrer ces derniers en fonction de leur chargement et transportées d'un port à un autre, ont été à l'origine d'épidémies et de véritables bouleversements de la faune et la flore marines.
Chaque année, plus de 10 milliards de mètres cubes d'eau de mer transitent par bateau d'un continent à l'autre. Rien que sur les côtes françaises, 22 millions de mètres cubes d'eau, contenant espèces invasives et micro-organismes « étrangers » seraient déversés chaque année, selon Science Actualités. D'ici 2025, la totalité des bateaux utilisant ces systèmes de ballast dans le transport maritime auront l'obligation d'être équipés pour traiter l'eau embarquée. Et devinez quelle technologie est efficace pour cela ? Le traitement aux UV-C de BIO-SEA !
Traitement UV : la réponse aux enjeux sanitaires grandissants
Ces nouveaux enjeux écologiques vont être un véritable accélérateur de croissance pour la société BIO-UV Group. L'activité de traitement des eaux de piscine a ainsi été complétée par celle du traitement des eaux industrielles puis, plus récemment, des eaux de ballast. De là, naissait la marque BIO-SEA. En devenant, l'année dernière, BIO-UV Group, l'entreprise a donné une nouvelle dimension à son développement.
Une promesse de croissance
Le 17 juillet, BIO-UV Group a annoncé la signature d'un contrat de plus de 5 millions d'euros avec l'armateur géant CMA-CGM. La technologie BIO-SEA équipera 17 navires de sa flotte d'ici 2020. L'introduction en bourse intervient donc à un moment où la société BIO-UV Group va devoir gérer sa croissance.
Elle a obtenu toutes les certifications pour le traitement des eaux de ballast, y compris la très stricte certification américaine, USCG. Seules 3 entreprises en UV et 9 au total dans le monde peuvent ainsi prétendre équiper près de 50 000 navires, qu'ils soient neufs, ou existants.
Au global, l'entreprise devrait réaliser en 2022 un chiffre d'affaires annuel de 40 millions d'euros, soit un quadruplement en 5 ans. Mais, pour Benoît Gillmann, pas question de délaisser le marché historique de la piscine. Les fonds levés ces derniers mois vont permettre de développer de nouveaux produits et de réaliser des acquisitions.
Article paru dans Spécial PROS n°29 de 2018.
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