Point de vue, MARC MAUPAS
Marc MAUPAS vous êtes PDG des sociétés DEL, CBI et CEC qui appartiennent au même groupe que Carré Bleu et C&C. Vous êtes également membre de la FPP (Fédération des Professionnels de la piscine), que vous représentez au sein d’EUSA (European Union of Swimming Pool and Spa Association) et vous présidez la Commission Europe. Nous avons voulu comprendre les raisons de cet investissement, qui nous semble fondamental pour un professionnel, et les différents objectifs de ces groupements.
Quand êtes vous devenu adhérent à la FPP et quelles sont les raisons qui vous ont poussé à cet investissement croissant ?
"Dès 1994, j’ai adhéré à la FNCESEL et je suis administrateur à la FPP depuis 5 ans. J’ai d’abord été administrateur suppléant puis administrateur, poste auquel j’ai été réélu en 2006.
Le choix de cet investissement résulte à la fois de motivations de métier, d’entreprise et de motivations personnelles.
De métier d’abord, parce que j’ai la conviction que les professionnels de la piscine ont un métier propre, et même des métiers propres. Il est très important de se regrouper pour faire valoir ses spécificités et éviter d’être assimilé à des professionnels, plus nombreux que nous, qui travaillent dans des domaines adjacents. J’ai du mal à admettre qu’on ne soit pas concerné par l’évolution de son métier, et je conçois difficilement une vie de chef d’entreprise qui soit déconnectée de la vie d’un métier. Pour moi le métier c’est toute la filière, elle a une vie propre et on se doit de ne pas laisser les choses se faire et de les subir. J’estime avoir une expérience qui me permet de participer à cette vie, d’autant que nous sommes à la fois fabricant, distributeur et animateur de réseau.
Motivation d’entreprise ensuite parce que je ne voudrais pas que la société et les personnes avec qui je travaille puisse un jour pâtir du fait que nous n’avions pas assez préparé l’avenir.
Et puis motivation personnelle parce que j’ai été séduit par le travail de la Fédération en particulier par l’énergie qu’elle a mis à rapprocher tous les intervenants de la filière dont les intérêts sont forcément convergents puisque nous dépendons tous du même client final. J’ai voulu œuvrer dans ce sens qui me semblait plus sain, plutôt que dans une voie corporatiste, par essence conflictuelle. J’avoue aussi que j’ai beaucoup de plaisir à participer à ces travaux."
Qu’en est-il d’EUSA, quelles étaient les ambitions des personnes qui ont initié sa création, et quel est son rôle à l’heure actuelle ?
"EUSA a été particulièrement tournée vers l’avenir. Le côté européen, supra national, est fondamental. J’en suis actuellement le trésorier. L’idée de Jean-Pierre PECH qui est un des initiateurs d’EUSA, c’était que face à Bruxelles il fallait essayer d’avoir une voix unique. Il a été assez visionnaire sur ce point. L’EUSA s’est longtemps cherchée, elle est d’abord un lieu de discussion. C’est important que ce soit des Présidents ou administrateurs de Fédération qui y soient. L’idée était plus d’apprendre à se connaître, il n’y a que deux réunions par an, nous avançons donc assez lentement... EUSA a par exemple élaboré un lexique en plusieurs langues que vous pouvez trouver en ligne sur le site , tout cela va dans le sens d’une meilleure communication entre les pays. L’objectif étant aussi éventuellement d’y faire du lobbying.
A l’heure actuelle, il y a d’importants conflits qui opposent les membres et menacent l’existence de l’EUSA . On se rend compte qu’on ne trouve pas de consensus, mais à mon sens il est idiot de le chercher sur tous ces sujets, nous pouvons très bien continuer à discuter du reste.
De plus aujourd’hui nous ne sommes que 9 pays, ce qui est tout à fait insuffisant. Il y a aussi un manque de moyens qui empêche que quelqu’un se consacre à plein temps au problème et étudie de près les normes de chaque pays."
La Commission Europe vient-elle compléter cette démarche de travail à l’échelle européenne ?
"La Commission Europe a été créée très récemment, elle a été présentée à l’issue de l’Assemblée Générale de la FPP de cette année. Je m’y suis engagé parce que ce point me parait fondamental, il s’agit de porter la bonne parole et d’informer nos adhérents sur ce qui conditionne leur métier futur. Personne ne peut ignorer l’Europe aujourd’hui ! Si demain l’Europe nous dit « il est interdit d’avoir une piscine d’hôtel sans maître nageur, toutes les piscines d’hôtels seront rebouchées ». Cette commission entre dans un effort global de la FPP. Cette année nous avons renforcé l’équipe juridique en embauchant un ingénieur qui avait déjà une expérience de la normalisation. Malgré cela, nous sommes trop peu nombreux à assister à des réunions qui, pourtant, concernent énormément d’intervenants. Il faudrait absolument un meilleur roulement pour que le travail soit plus efficace.
En 2004 je pense que notre groupe a donné 90 jours à tous ces organismes, c’est très lourd et si j’ai pu le faire c’est parce que je savais que je pouvais déléguer. Je pense que certains de mes collaborateurs en ont souffert et à ce titre, je souhaite vivement que d’autres reprennent le flambeau, d’autant que l’expérience est vraiment enrichissante !"
Marc MAUPAS vous êtes PDG des sociétés DEL, CBI et CEC qui appartiennent au même groupe que Carré Bleu et C&C. Vous êtes également membre de la FPP (Fédération des Professionnels de la piscine), que vous représentez au sein d’EUSA (European Union of Swimming Pool and Spa Association) et vous présidez la Commission Europe. Nous avons voulu comprendre les raisons de cet investissement, qui nous semble fondamental pour un professionnel, et les différents objectifs de ces groupements.
Quand êtes vous devenu adhérent à la FPP et quelles sont les raisons qui vous ont poussé à cet investissement croissant ?
"Dès 1994, j’ai adhéré à la FNCESEL et je suis administrateur à la FPP depuis 5 ans. J’ai d’abord été administrateur suppléant puis administrateur, poste auquel j’ai été réélu en 2006.
Le choix de cet investissement résulte à la fois de motivations de métier, d’entreprise et de motivations personnelles.
De métier d’abord, parce que j’ai la conviction que les professionnels de la piscine ont un métier propre, et même des métiers propres. Il est très important de se regrouper pour faire valoir ses spécificités et éviter d’être assimilé à des professionnels, plus nombreux que nous, qui travaillent dans des domaines adjacents. J’ai du mal à admettre qu’on ne soit pas concerné par l’évolution de son métier, et je conçois difficilement une vie de chef d’entreprise qui soit déconnectée de la vie d’un métier. Pour moi le métier c’est toute la filière, elle a une vie propre et on se doit de ne pas laisser les choses se faire et de les subir. J’estime avoir une expérience qui me permet de participer à cette vie, d’autant que nous sommes à la fois fabricant, distributeur et animateur de réseau.
Motivation d’entreprise ensuite parce que je ne voudrais pas que la société et les personnes avec qui je travaille puisse un jour pâtir du fait que nous n’avions pas assez préparé l’avenir.
Et puis motivation personnelle parce que j’ai été séduit par le travail de la Fédération en particulier par l’énergie qu’elle a mis à rapprocher tous les intervenants de la filière dont les intérêts sont forcément convergents puisque nous dépendons tous du même client final. J’ai voulu œuvrer dans ce sens qui me semblait plus sain, plutôt que dans une voie corporatiste, par essence conflictuelle. J’avoue aussi que j’ai beaucoup de plaisir à participer à ces travaux."
Qu’en est-il d’EUSA, quelles étaient les ambitions des personnes qui ont initié sa création, et quel est son rôle à l’heure actuelle ?
"EUSA a été particulièrement tournée vers l’avenir. Le côté européen, supra national, est fondamental. J’en suis actuellement le trésorier. L’idée de Jean-Pierre PECH qui est un des initiateurs d’EUSA, c’était que face à Bruxelles il fallait essayer d’avoir une voix unique. Il a été assez visionnaire sur ce point. L’EUSA s’est longtemps cherchée, elle est d’abord un lieu de discussion. C’est important que ce soit des Présidents ou administrateurs de Fédération qui y soient. L’idée était plus d’apprendre à se connaître, il n’y a que deux réunions par an, nous avançons donc assez lentement... EUSA a par exemple élaboré un lexique en plusieurs langues que vous pouvez trouver en ligne sur le site , tout cela va dans le sens d’une meilleure communication entre les pays. L’objectif étant aussi éventuellement d’y faire du lobbying.
A l’heure actuelle, il y a d’importants conflits qui opposent les membres et menacent l’existence de l’EUSA . On se rend compte qu’on ne trouve pas de consensus, mais à mon sens il est idiot de le chercher sur tous ces sujets, nous pouvons très bien continuer à discuter du reste.
De plus aujourd’hui nous ne sommes que 9 pays, ce qui est tout à fait insuffisant. Il y a aussi un manque de moyens qui empêche que quelqu’un se consacre à plein temps au problème et étudie de près les normes de chaque pays."
La Commission Europe vient-elle compléter cette démarche de travail à l’échelle européenne ?
"La Commission Europe a été créée très récemment, elle a été présentée à l’issue de l’Assemblée Générale de la FPP de cette année. Je m’y suis engagé parce que ce point me parait fondamental, il s’agit de porter la bonne parole et d’informer nos adhérents sur ce qui conditionne leur métier futur. Personne ne peut ignorer l’Europe aujourd’hui ! Si demain l’Europe nous dit « il est interdit d’avoir une piscine d’hôtel sans maître nageur, toutes les piscines d’hôtels seront rebouchées ». Cette commission entre dans un effort global de la FPP. Cette année nous avons renforcé l’équipe juridique en embauchant un ingénieur qui avait déjà une expérience de la normalisation. Malgré cela, nous sommes trop peu nombreux à assister à des réunions qui, pourtant, concernent énormément d’intervenants. Il faudrait absolument un meilleur roulement pour que le travail soit plus efficace.
En 2004 je pense que notre groupe a donné 90 jours à tous ces organismes, c’est très lourd et si j’ai pu le faire c’est parce que je savais que je pouvais déléguer. Je pense que certains de mes collaborateurs en ont souffert et à ce titre, je souhaite vivement que d’autres reprennent le flambeau, d’autant que l’expérience est vraiment enrichissante !"