L'entreprise Hydrapro, experte en traitement de l'eau des piscines souhaite répondre aux demandes croissantes de ses clients professionnels, quant à la reprise des emballages usagés. Son investissement en la matière est déjà très actif...
Où en est le recyclage des emballages strictement professionnels ?
Le décret 3R (Réduction, Recyclage, Réemploi) a été rédigé dans le cadre de la loi AGEC (Loi Anti-Gaspillage et Economie Circulaire) mise en place en 2020. Ce décret vise notamment à mettre en place, dès 2025, une filière destinée à la collecte des emballages professionnels - filière dite « REP* DEIC** » (*à Responsabilité Elargie des Producteurs - **concerne les Déchets des Emballages Industriels et Commerciaux). Ces déchets, s'ils ne disposent pas de solution de régénération durable, pourront être collectés ainsi et faire émerger de nouvelles boucles de recyclage.
Afin de participer à la mise en place de cette nouvelle filière REP DEIC (3), l'organisation Twiice***, organisation créée par Valorplast, a proposé à Hydrapro de participer à la mise en place de pilotes auprès de certains de ses clients. Ces expérimentations pilotes serviront de modèle pour définir des coûts de collecte, des points de massification et ainsi aboutir à un modèle de collecte optimisé, tant en termes économiques qu'environnementaux.
Le bidon de 20 L de chlore liquide 12.6 % entrera dans la REP DEIC.
La politique d'achat des emballages plastiques en pleine mutation
Le décret 3R prévoit également l'incorporation de 25 % de plastiques recyclés dans les emballages, dès 2025. Pour répondre à cette échéance, Hydrapro a mis en place une stratégie « Plastique » impliquant les services Achat, Qualité, Production et Marketing.
Une partie des objectifs est d'identifier la faisabilité et la disponibilité auprès des fournisseurs d'emballages. Par ailleurs, des tests industriels sont menés, afin de s'assurer de la solidité et de la conformité de ces emballages, au regard notamment de l'homologation UN, si nécessaire.
Enfin, les packagings devront nécessairement évoluer au niveau de leur étiquetage : en plus des consignes de tri y figurant déjà, l'objectif est d'indiquer aussi le pourcentage de plastique recyclé présent dans l'emballage. Cela répondra notamment à une demande croissante des utilisateurs finaux.
Hydrapro adhère déjà à deux éco-organismes
Concernant les emballages des produits distribués par l'entreprise se retrouvant chez les particuliers, deux éco-organismes**** existent, encadrés par la réglementation européenne et auxquels Hydrapro adhère déjà pour ses marques propres.
L'un d'entre eux est CITEO (1), créé en 1992, qui prend en charge l'ensemble des produits piscine grand public non classés ou n'entrant pas dans le périmètre ECO DDS. Les ménages peuvent identifier si tout ou partie de l'emballage peut être mis dans le bac de tri en repérant les pictogrammes « info-tri » et le Triman sur l'emballage. Le bidon et le bouchon d'un nettoyant pour ligne d'eau sont des exemples d'emballages concernés par cette filière.
La poubelle barrée n'est pas une consigne de tri obligatoire, mais elle est utilisée par Hydrapro, car elle est explicite pour l'utilisateur
Le second éco-organisme auquel adhère l'entreprise est ECO DDS (2) (Déchets Diffus Spécifiques), créé en 2012. Il prend en charge les produits chimiques grand public ou professionnels, désignés par leur usage ou leur composition chimique. Un seuil de conditionnement minimal et un usage spécifique explicite sont aussi pris en compte. La présence sur l'emballage du Triman seul ou accompagné de la poubelle barrée indique à l'utilisateur que l'emballage vide doit être apporté dans une déchetterie. Le seau de chlore lent de 5 kg est un exemple de produit concerné par cette filière.
*** Twiice : organisation créée par Valorplast, ses actionnaires Elipso et Plastics Europe, pour la gestion des déchets d'emballages en plastique issus d'activités industrielles et commerciales.
**** Eco-organisme : structure créée pour organiser la collecte des produits et équipements en fin de vie. Il est mis en place par les producteurs de ces déchets, dans le cadre de la Responsabilité Elargie des Producteurs (REP).
