Rencontre avec Fabien Rivals, Directeur général d'Azenco
Le géant de la véranda Akena vient juste de s'offrir Abrisud après avoir racheté Azenco l'année dernière. Fabien Rivals, Directeur général d'Azenco et à la tête de la direction des opérations pour Abrisud, fait le point.
Pouvez-vous tout d'abord nous retracer les derniers événements ?
Akena, qui produit plus de 5 000 vérandas par an, a souhaité se diversifier en adjoignant l'abri de piscine et la pergola à son activité. Cette démarche voulue par son Président , Christophe Chabot relève d'une stratégie parfaitement logique puisque désormais son groupe est capable de fournir des abris tant pour le bâtiment avec ses vérandas, que pour les piscines avec des abris conçus pour cette application particulière. Cette diversification lui a également permis de répondre à de nombreuses demandes de sa clientèle qu'il ne pouvait honorer, faute d'avoir le produit adapté.
En rachetant Azenco (35 millions d'euros en 2019 et 250 salariés), déjà numéro 2 de l'abri de piscine sur le marché français, il assoit sa position de leader avec une offre inégalée sur le marché. Rappelons qu'Azenco, c'est 17 agences, une filiale en Espagne et une distribution dans 7 pays d'Europe.
Cette année, Akena poursuit sa stratégie en acquérant 100 % d'Abrisud. Ce leader européen des abris de piscine compte 4 sites de production, 370 salariés et réalise un chiffre d'affaires de 57 millions d'euros.
Avec ce rachat, Akena (65 millions d'euros et 400 personnes) atteint donc un chiffre d'affaires de 160 millions d'euros et 1 070 salariés.
Ces acquisitions ont été de réelles opportunités ?
Oui, tout d'abord parce que l'abri de piscine est incontestablement un moyen de croissance pour le marché de la véranda qui arrive à maturité avec encore près de 60 000 réalisations par an.
Ensuite parce qu'Abrisud - avec un excellent positionnement sur son marché, une offre globale - représentait une occasion à saisir. En effet, l'entreprise était détenue par les fonds Andera Partners, à 51 %, et Activa Capital, à 49 %. Il avait du mal à rembourser l'endettement généré par son rachat en LBO par Activa Capital en 2011, avec un effet de levier trop important. L'entreprise est donc saine mais n'était plus viable avec ce schéma financier.
Début 2018, une restructuration du capital, avait permis de réduire la dette de moitié, à environ 30 millions d'euros. Pour la vente à Akena, les actionnaires et les banques ont accepté de perdre leurs créances contre le partage des bénéfices d'Abrisud pendant cinq ans. Une réelle opportunité qui hisse désormais le groupe en position de champion français du marché en croissance de l'équipement outdoor.
Aujourd'hui, quels sont les objectifs du groupe ?
Compte tenu du fait que l'acquisition est très récente, la première phase va tout simplement consister à faire un état des lieux.
Différentes étapes pourront ensuite se succéder pour remettre Abrisud en bon ordre de fonctionnement. Il s'agit bien entendu de rester leaders sur nos marchés et de conserver nos parts. Chaque enseigne, qu'il s'agisse d'Azenco ou d'Abrisud restera donc indépendante et autonome avec ses propres forces de vente.
Il est encore trop tôt pour parler de la stratégie à venir mais à l'évidence, il sera possible d'envisager des synergies communes, de rationaliser les gammes et de mutualiser certains de nos services afin de proposer pour chaque marque encore plus de proximité et de réactivité.